• Un jury doit rendre un verdict mardi dans ce qui est devenu le plus grand procès jamais organisé en Belgique, concernant les attentats suicides dévastateurs à l’aéroport de Bruxelles et dans une station de métro en 2016.
  • Les attaques, revendiquées par le groupe État islamique, ont fait 32 morts et causé des traumatismes et des blessures généralisées à près de 900 autres.
  • Parmi les 10 accusés figure Salah Abdeslam, qui purge déjà une peine d’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle en France pour son rôle dans les attentats de Paris en 2015.

Un jury devrait rendre un verdict mardi sur l’attentat suicide le plus meurtrier de Belgique en temps de paix, les attentats-suicides à l’aéroport de Bruxelles et une station de métro très fréquentée en 2016 qui ont tué 32 personnes dans une vague de violence en Europe revendiquée par le groupe État islamique.

Parmi les 10 accusés figure Salah Abdeslam, qui purge déjà une peine d’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle en France pour son rôle dans les attentats qui ont frappé des cafés parisiens, le théâtre du Bataclan et le stade national de France en 2015. Les suspects à Bruxelles ont été jugés pour meurtre, tentative de meurtre et participation aux actes d’un groupe terroriste.

Le plus grand procès de l’histoire judiciaire belge s’est déroulé sur sept mois devant un tribunal spécial pour traiter le cas exceptionnel. Les survivants et les familles des victimes espéraient que le procès et le verdict les aideraient à surmonter ce qui s’était passé et à trouver une solution.

Les attentats de l’heure de pointe du matin du 22 mars 2016 à l’aéroport de Zavantem et sur la ligne de banlieue centrale du métro de Bruxelles ont profondément secoué la ville, qui abrite le siège de l’Union européenne et de l’OTAN, et mis le pays sur les nerfs. Outre les 32 personnes tuées, près de 900 autres ont été blessées ou ont subi de graves traumatismes psychiques.

Jamila Adda, présidente de l’association de victimes Life4Bruxelles, a réuni un groupe de survivants au palais de justice spécial pour entendre le verdict de mardi. Parmi eux se trouvait un homme du nom de Frederic, qui a dit que les ”crimes atroces” du 22 mars le hantent toujours.

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“Cela fait sept ans que nous attendons cela, sept ans qui ont pesé lourdement sur les victimes. (…) Nous attendons avec impatience, et avec une certaine angoisse” le verdict, a-t-il déclaré à l’Associated Press. Frédéric, parmi les navetteurs qui ont survécu à l’attaque de la station de métro Maelbeek, s’est exprimé à condition que son nom de famille ne soit pas publié pour protéger son identité de victime d’un traumatisme.

Les survivants se sont soutenus tout au long de la procédure, certains venant tous les jours. “C’est important d’être ensemble, d’entendre la décision de justice”, a déclaré Frédéric. Et puis, ils espèrent “pouvoir tourner la page”.

Belgique Attentats de Bruxelles

Un médecin légiste travaille devant le terminal endommagé de l’aéroport de Zaventem à Bruxelles, le 23 mars 2016. (AP Photo/Geert Vanden Wijngaert, Piscine, Dossier)

Les 12 jurés ont délibéré depuis début juillet sur quelque 300 questions que le tribunal leur a demandé d’examiner avant de rendre un verdict. La décision attendue de mardi portera sur la question de savoir si chacun des suspects est coupable ou non de diverses accusations. et peut prendre plusieurs heures pour être lu.

La peine éventuelle sera décidée dans le cadre d’un processus distinct et ne devrait pas être prononcée avant septembre. S’ils sont reconnus coupables, certains risquent jusqu’à 30 ans de prison.

Abdeslam était le seul survivant parmi les extrémistes de l’État islamique qui ont frappé Paris en novembre 2015 et faisaient partie d’un réseau franco-belge qui a ciblé Bruxelles quatre mois plus tard. Après des mois de fuite à la suite des attentats de Paris, Abdeslam a été capturé à Bruxelles le 18 mars 2016 et son arrestation a peut-être incité d’autres membres de la cellule du groupe État islamique à se précipiter avec des plans d’attaque sur la capitale belge.

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Également jugé à Bruxelles, Mohamed Abrini, ami d’enfance d’Abdeslam et natif de Bruxelles qui s’est éloigné de l’aéroport de Zaventem après que ses explosifs n’aient pas explosé.

Oussama Atar, qui a été identifié comme un possible organisateur des attentats meurtriers de Paris et de Bruxelles, a été jugé par contumace. On pense qu’il est mort au cours des derniers mois de combats du groupe État islamique en Irak et en Syrie.